Le préfet du département du Batha Est a lancé officiellement la deuxième phase du projet Al Inkhaz (sauve nous des difficultés) le vendredi 11 mars 2022 dans les locaux de la commune d’Oum-Hadjer.
Le projet Al Inkhaz II est financé par l’Union européenne. La convention a été conclue le 20 octobre 2021 entre la commune d’Oum-Hadjer et la Délégation de l’Union européenne pour la réalisation du projet « Al Inkhaz phase II » (sauve nous des difficultés) dont l’APLFT (Association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad) est codemandeur. Ce projet vise à renforcer les mécanismes de gouvernance locale et les capacités institutionnelles et opérationnelles de la commune, ainsi que les actions dans la fourniture des services essentiels de base de qualité à la population.
Le maire de la ville d’Oum Hadjer, Abderahim Abdallah Labit a déclaré que l’accès aux services sociaux de base fait partie des domaines de compétences transférées aux communes. Le projet Al Inkhaz II a pour ambition de promouvoir les actions citoyennes et d’appuyer la commune afin qu’elle réponde efficacement aux attentes de la population, a-t-il souligné.
Pour le maire d’Oum Hadjer, les services sociaux de base sont dits « essentiels ». Ils sont des prérequis pour le développement socioéconomique local. L’accès aux services essentiels de base de qualité par la population permet d’améliorer les conditions de vie en réduisant fortement les problèmes de santé publique, espère le maire.
Le chargé de programmes et projets de l’APLFT , Ndoletar Luc a fait un bref aperçu du projet à savoir l’objectif général qui est celui de consolider l’état de droit et les institutions démocratiques au Tchad. Il en découle l’objectif spécifique qui consiste à renforcer la capacité de l’État à améliorer et promouvoir le système d’état-civil, le développement et la gouvernance locale. Trois résultats sont attendus à la fin de la mise en œuvre. Il s’agit de l’amélioration de la gestion participative au niveau local à travers une démarche de concertation multi-acteurs intégrant les plus vulnérables, offrir des services publics répondant aux besoins prioritaires des citoyens au niveau communal et l’amélioration de la capacité de plaidoyer des communes dans le débat national. D’une durée de 36 mois, le coût du projet est de 825 386,90 euro, soit plus de 500 millions de franc CFA.
Dans son allocution, l’attachée, chargée du Programme d’Appui à la Gouverance 2 à la délégation de l’Union européenne, Mme Coralie Bouloiseau précise que ce lancement qui intervient 5 mois après la signature de la convention, permettra d’optimiser l’impact de toutes les actions qui doivent être mises en musique de façon complémentaire.
« Il s’agit donc grâce à cette action de mettre en place de façon inclusive et participative 2 services publics à destination des citoyennes et citoyens, services qui doivent également répondre aux besoins des plus vulnérables. Le renforcement des capacités sera à l’honneur via plusieurs formations pré définies, et d’autres découleront des exercices d’autodiagnostic des performances de gouvernance locale de la commune ; qui viendront aussi renforcer la communication et les liens entre autorités de tutelles, commune et citoyens », a-t-elle déclaré.
L’union européenne se dit consciente que cette action comporte des défis, financiers comme institutionnels. Il est primordial que toutes les parties prenantes s’y investissent à la place qui leur est dévolue de façon constructive, transparente être coordonnée. « Toutes les forces vives doivent être mobilisées afin de concourir à la réussite du projet. C’est à ce prix que les réalisations pourront être valorisées durablement au bénéfice de la population, exhorte Mme Coralie Bouloiseau.
Lançant le projet, le préfet du département du Batha Est précise que faciliter l’accès du grand public à l’information sur les bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement et de mobiliser les populations autour des actions citoyennes, font partie du lot des actions du gouvernement dans la promotion de la décentralisation.
Pour lui, la contribution des organisations de la société civile en général, des associations de défense des droits de l’homme et partenaires de l’Etat en particulier dans l’appui au développement local n’est plus à démontrer.
Le préfet du département de Batha Est de préciser que l’eau, hygiène et l’assainissement constituent les problèmes fondamentaux de la Commune mais le droit de regard des citoyens sur la gestion communale reste aussi l’un des soucis majeurs pour la bonne gouvernance dans les collectivités territoriales vis-à-vis des contribuables.