GENEVE, 7 mars (Xinhua) — Les violences contre les femmes constituent l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues dans le monde entier, a annoncé jeudi à Genève la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay.

A l’occasion de la Journée internationale de la femme 8 mars, Mme Pillay a indiqué que les autorités responsables de la protection et des poursuites traitent trop souvent les violences contre les femmes avec indifférence

Il ne suffit pas de faire passer des lois. Pratiquement chaque pays du monde dispose d’un cadre légal pertinent en place. Les gouvernements savent qu’ils ont l’obligation, en vertu du droit international, d’empêcher ces crimes en œuvrant pour éliminer les attitudes sous-jacentes qui discriminent les femmes et les filles, a souligné la commissaire aux droits de l’homme.

Pourtant, dans de nombreux pays, des hommes appartenant au monde politique, à la police, au système judiciaire, de simples citoyens – et des femmes également – ne font qu’hausser les épaules et, collectivement, détournent leur regard face aux viols et autres crimes sexuels ou sexistes, a-t-elle dit.

S’indigner provisoirement ne suffit pas, et des enquêtes approfondies sur les actes violents commis contre les femmes devraient devenir la norme et non une réaction isolée des forces de police face à l’intérêt médiatique suscité par un cas particulier, a martelé Mme Pillay.