TIC – Le 17 mai de chaque année, est célébrée la Journée mondiale des télécommunications. A cette occasion, Tchadinfos est allé à la rencontre d’un des cadres tchadiens à l’international, évoluant dans ce secteur, M. Dina Mahamat Amadou. Actuellement directeur général d’une filiale du troisième opérateur téléphonique mondial en termes de nombre d’abonnés, il nous fait part de ses analyses et points de vue sur l’évolution du secteur en Afrique et au Tchad.

Dans son parcours, Dina Mahamat Amadou a eu à travailler dans plusieurs secteurs. Mais son expérience dans le secteur des télécommunications est selon lui plus enrichissante. Au Malawi, c’est quand la monnaie locale avait subi une très grande dévaluation  ayant entraîné une rareté des devises étrangères et une inflation considérable que le jeune tchadien, en tant que directeur financier a trouvé des voies et moyens pour que l’entreprise puisse continuer à opérer normalement pour pouvoir honorer ses engagements vis-à-vis des partenaires étrangers.

« Aux Seychelles, on était le premier à lancer la 4G/LTE au niveau du groupe en Afrique en 2014. Tous les yeux étaient rivés sur nous et on n’avait pas droit à l’échec.  Aujourd’hui, on peut dire fièrement que les Seychelles sont devenues le meilleur cas d’école de la 4G/LTE avec plus de 90% de taux de pénétration. Et, le dernier rapport de World Economic Forum a placé les Seychelles en deuxième position en Afrique en termes de développement des TIC », nous confie-t-il.

Dina Mahamat Amadou avec le président de la République des Seychelles/ Ph DR

La situation du Tchad en rapport avec la cherté et la qualité des offres internet, Dina Mahamat Amadou l’explique par plusieurs facteurs. Selon lui, le prix d’un produit ne peut pas se définir seulement sur la base de la comparaison d’un pays à un autre. Ainsi par exemple, dans le secteur de télécoms, il y a beaucoup de paramètres à considérer tels que la taille du marché, le taux de croissance du PIB, l’inflation, le niveau d’investissements requis, les différentes charges fixes et variables qui ne sont pas nécessairement les mêmes d’un pays à un autre. « Par conséquent, je pense qu’il serait plus judicieux d’avoir les avis des acteurs directs des télécoms au Tchad sur le sujet » explique-t-il.

Pour Dina Mahamat Amadou, l’Afrique et le Tchad regorgent encore plein d’opportunités et du potentiel à saisir. « Savez- vous qu’au Tchad le taux de pénétration du téléphone mobile est d’environ 38% avec un taux de pénétration d’internet encore très bas et couronner le tout plus de 65% de la population est en dessous de 25 ans, c’est incroyable comme opportunités » s’exclame le directeur général Dina Mahamat Amadou.

Il est persuadé que la nouvelle technologie reste un pilier incontournable pour le développement socio-économique.  « Au Tchad, avec l’arrivée de mon ami et frère Dr Idriss Saleh Bachar, ministre des Postes, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, un fin connaisseur du département ; l’avenir des télécoms ne serait que reluisant. Avec la nouvelle technologie, vous avez toutes les cartes en main pour réussir » conclut-il.

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