Au total, 921 établissements d’enseignement primaire et secondaire ont été contraints de fermer en mai dernier en raison de l’insécurité dans la région de Tillabéry (ouest du Niger), située dans la zone dite des trois frontières (Niger-Mali-Burkina Faso), affectant 79.829 élèves, a déclaré le ministre nigérien de l’Education nationale, Ibrahim Natatou, après une visite de supervision dans la région.

Selon le ministre, sur les 921 écoles fermées, 891 écoles sont des établissements du primaire et 30 du secondaire.

“Face à cette situation qui peut évoluer”, a-t-il précisé, le gouvernement a donné des instructions pour que certains de ces élèves soient repris au niveau d’autres établissements des zones non affectées. Il a mis en place, notamment dans la région de Tillabéry, des centres de regroupement des élèves sur des sites au niveau de la commune de Ouallam.

Le Niger subit dans certaines de ses parties frontalières les exactions des organisations terroristes dont les groupes armés et autres bandits qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 de Mouammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d’Ansar Dine et d’autres mouvements basés dans le septentrion malien, ainsi que le groupe terroriste Boko Haram basé au Nigeria depuis 2009, qui sème la terreur dans la région de Diffa (extrême sud-est).

A cela est venu s’ajouter ces dernières années un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays, au niveau de la région des trois frontières, entretenu par d’autres groupes djihadistes qui mettent en péril la sécurité des personnes et des biens.