Comme les autres provinces du pays, N’Djamena organise ses consultations en vue du dialogue national inclusif. Le lancement de ces assises de trois jours a été fait ce vendredi au Palais du 15 janvier.
Les représentants de différentes corporations de la ville de N’Djamena ont trois jours pour débattre et s’accorder sur les propositions à faire au dialogue national inclusif. Comme pour toutes les consultations, ils vont travailler sur les cinq (5) thématiques retenues par le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) que sont :
- paix, cohésion sociale et réconciliation nationale ;
- forme de l’Etat, Constitution, réformes institutionnelles et processus électoral ;
- droits humains et libertés fondamentales ;
- politiques publiques sectorielles ;
- questions sociétales.
Le maire de la ville de N’Djamena, Ali Haroun qui a exprimé son vœu que ces assises soient comme « des enfants d’un même père réunis en conseil de famille », a indiqué que les participants, connaissant mieux les problèmes et les difficultés, sont mieux placés pour les résoudre. C’est, se disant convaincu de la volonté de paix de ses concitoyens, il les invite à traduire cette volonté en réalité et à faire des propositions qui vont dans ce sens.
Prenant la parole à son tour, le délégué du CODNI, le général Loum Hinansou Laïna, a de prime à bord fait chanter l’hymne national et observer une minute de silence en mémoire de son compagnon d’armes, le feu maréchal Idriss Déby Itno. Entrant dans le vif du sujet, il a rappelé que sa génération avait pour mission de défendre la nation mais que celle d’aujourd’hui doit faire du Tchad un « havre de paix définitif », à le faire sortir « du cycle de violence » dont est faite son histoire.
C’est ainsi que, souligne-t-il, « Dialoguer, écouter, se respecter sont indispensables » pour repenser le Tchad. Pour le général Loum, « aucune exclusion n’est permise » pour ce dialogue car le Tchad appartient à tous ses fils. Il invite donc les participants à contribuer à la refondation du Tchad « sans calcul de bas étage ». Car, en paraphrasant Martin Luther King, il dit avoir un rêve, celui de voir les fils du Tchad, main dans la main, pour construire ce pays.
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Le Délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, le général Brahim Seid Mahamat qui a ouvert les travaux a engagé les participants à « faire preuve de patriotisme » en faisant des propositions concrètes et réalistes. Il a assuré qu’il n’y a pas de sujets tabous.
Il faut noter que l’ambiance dans la salle a commencé à surchauffer au sujet des propositions des membres du présidium qui va conduire les travaux. Finalement, plusieurs propositions ont été faites et le comité d’organisation a promis aux participants de s’y pencher après une pause.
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