Les pluies de ce début août ont déjà mis la ville de N’Djamena dans l’eau. Pourtant il y a un peu plus d’un mois, plus d’un milliard a été débloqué par la mairie centrale pour aménager les rues dans les 10 arrondissements.  

Depuis le 1er août, dans la capitale, la population crie inondation. « N’Djamena est sous l’eau ». Que ce soit sur les axes goudronnés ou à l’intérieur des quartiers, les rues sont englouties par les eaux. Des maisons sont écroulées, des véhicules abandonnés par les propriétaires en pleine rue. Beaucoup de familles se sont réfugiées chez des voisins.

Certaines personnes ont souligné que : « l’inondation est mondiale » ou bien « Ali Haroun ne peut pas stopper le ciel ». Oui c’est vrai. Mais ce n’est pas la première fois que la ville est inondée. Et chaque année, on chante le même refrain : « Réunion d’urgence » ou on crée des comités pour étudier la situation d’inondation dans la ville mais au finish, rien.

Comme chaque année, cette fois-ci pour aménager les rues en terre à l’approche de la saison pluvieuse, 79 km de rues dans les 10 communes que compte la ville de N’Djamena ont été aménagées pour un coût qui s’élève à environ un milliard cent huit millions (1.108.000.000) de FCFA. Mais après la pluie de ce début du mois d’août, la majorité des rues aménagées ne sont plus visibles.

Dans un pays normal, on cherche des ingénieurs, urbanistes, des spécialistes pour étudier avec les petit moyens à injecter là où cela va résoudre ne serait-ce que graduellement le problème d’inondation. Maintenant l’argent est dans l’eau. Si on gardait cette somme, aujourd’hui on pourrait assister les victimes.

Pour rappel en 2020, l’État a débloqué plus de 48 milliards de FCFA pour la gestion des inondations mais cela n’empêche pas que pratiquement chaque année la ville soit inondée.