Les embouteillages constituent l’un des pires maux de la circulation routière ces derniers jours à N’Djamena. Ce samedi 18 juin, depuis 12h, traverser le pont à double voie relève d’un parcours de combattant.

Depuis 12h, la colère se dessine sur les visages des usagers de l’axe reliant le quartier Gassi, dans le 7ème arrondissement vers Walia, dans le 9ème arrondissement. La raison ? Un embouteillage monstre sur un tronçon d’environ 3Km occasionné par une panne d’une voiture. Du rond-point à double voie jusqu’à la radio Fm Liberté, et sur l’avenue Taiwan jusqu’au rond-point Gazelle et vers la route de Gassi, une double file de voitures s’étire à perte de vue sur plusieurs kilomètres.

Il est impossible d’entrer ou de sortir de la ville, pour les voyageurs ou même ceux qui veulent se rendre au jardin ou aller enterrer leurs proches. Jean, au bord de sa voiture, après plus de 2h de temps bloqué dans les embouteillages, fulmine. “La voie est totalement bouchée ! Il n’y a pas moyen de circuler. Que font même les policiers chargés de la circulation ?”

Abderaman, à la tête d’un collectif citoyen dit se constituer pour engager un plaidoyer sur les souffrances des usagers de cette voie. Car, pour lui, il est inconcevable de peiner au moins trois heures du temps juste pour arriver à Walia. Il dénonce l’incurie des dirigeants.

La situation actuelle démontre simplement le niveau d’incompétence et d’incurie des autorités en charge de la voirie urbaine. Il est inconcevable qu’on n’ait pas planifié l’accroissement du volume de transports du fait de l’accroissement de la population, de la demande ou encore des marchandises qui quittent les périphéries pour les marchés. Cela n’a pas été planifié », s’insurge-t-il. Des experts annoncent qu’avec l’approche la saison des pluies, le flux, déjà intenable sur cette voie, est encore appelé à grossir.