Pour la énième fois, les bus universitaires sont aux arrêts. Cette situation a un impact sur les études et donne du fil à retordre aux étudiants pour leur déplacement.

Ce mercredi 8 juin, beaucoup d’étudiants de l’université de N’Djamena n’ont pas pu se rendre dans les différentes facultés. En cause, l’indisponibilité des bus destinés au transport des étudiants. Sur les différents points d’arrêt de N’Djamena, aucun bus n’est visible, rien que des files d’attente des étudiants.

Le Centre national des œuvres universitaires (CNOU) n’a pas communiqué sur les raisons de cette interruption. Mais les étudiants croient savoir que la crise énergétique que traverse le pays serait la principale raison.

Depuis près de deux mois, on observe sur l’ensemble du territoire une carence de carburant en l’occurrence du gasoil. Cette situation n’est pas sans conséquence sur le système de transport du CNOU.

Selon des étudiants rencontrés, dernièrement les bus de transport accusent de grand retard pour arrivés aux points d’arrêt.  « Ce retard est dû au problème de gasoil. Du coup le centre a réduit le nombre des bus », déduit un étudiant en 3e année d’Informatique à la faculté de Farcha qui attend impatiemment le bus sur l’axe d’hydrocarbure dans le 7e arrondissement. Pour les étudiants, cette situation a un impact négatif sur les cours dans les campus. « Il y a les étudiants qui quittent la maison à 4 heures, d’autres à 5heures pour venir prendre le bus. Tu attends jusqu’à 7 heures même le bus ne vient pas du coup tu es découragé, maintenant il y a beaucoup qui sont rentrés ».

Pour Fierté, étudiante en informatique niveau 3, le retard des bus dans les points d’arrêt n’est pas seulement le problème de gasoil mais plutôt un problème d’organisation et de caprices des chauffeurs.

Ce que déplorent les étudiants c’est le fait que le gouvernement ait supprimé les bourses d’études pour les réinvestir dans les œuvres universitaires. « Vu qu’on nous complique encore avec les bus, on demande qu’on nous restitue la bourse d’étude et on gère nos déplacements nous-mêmes », réclame Roger, étudiant en science technique.

Toguyallah Mboguerienne, stagiaire