Fin 2017, l’équipe d’ICI Musique de Radio-Canada a fait l’exercice de lister les 50 meilleurs albums de l’année dans le cadre de la « Presse Best Album of 2017 ». Il s’agit des disques marquants, ceux qui, selon l’équipe, « sont presque sans failles ». Parmi ces albums auxquels les Canadiens « retournerons souvent prêter l’oreille et qui réussiront à traverser le temps », figure dans le Top 10, Nomadix d’Afrotonix.

De son vrai nom Caleb Rimtobaye, Afrotronix mélange brillamment les musiques africaines, le blues touareg et la musique électronique pour créer « l’un des plus étonnants ovnis musicaux de l’année », selon l’équipe d’Ici Musique. Pour elle, Nomadix est un album inventif, brillant et dansant, à la limite du réel.

Initialement chanteur et guitariste du groupe H’Sao, le Tchadien Caleb Rimtobaye emprunte dans son album la piste « afrofuturiste ». Issu d’un pays dont la partie septentrionale est un vaste couloir transsaharien, il connaît fort bien ce fameux blues du désert, popularisé par tant d’artistes ou groupes touaregs tels Bombino, Tinariwen et autres Terakaft.

Selon l’équipe d’Ici Musique, côté AfrotroniX, ce blues originel intègre à la fois les guitares touarègues, des rythmes traditionnels de ces zones de transition entre le grand désert et l’Afrique subsaharienne, mais aussi une esthétique électronique. Sous l’impulsion du réalisateur américain Brian Kennedy, le projet AfrotroniX s’exprime en langue sara et procède à une synthèse de musiques traditionnelles subsahariennes, au sein de laquelle on laisse courir des légions de micropuces EDM, dubstep, house, et plus encore.