Le 5 décembre, un homme a été tué et cinq autres blessés dans le village de Mousbé, situé dans le département de la Moula, province du Moyen-Chari. Cette tragédie implique des militaires et des civils.

Les faits se sont déroulés en présence du Secrétaire général cantonal de Nadili, Allandigué Kingadil. « Nous étions dans une alimentation. Garam est arrivé avec ses éléments et des militaires pour boire. Il faisait nuit, et le propriétaire du commerce a refusé que des militaires armés restent sur place, car il souhaitait fermer son alimentation. Garam s’est emporté contre lui. J’ai essayé de le calmer, mais il n’a pas voulu écouter. Tout à coup, deux de ses hommes ont commencé à tirer dans ma direction. Lorsque d’autres personnes sont venues à mon secours, les militaires ont également ouvert le feu, tuant une personne et blessant plusieurs autres », raconte-t-il.

Selon Allandigué Kingadil, les militaires ont ensuite escorté Garam et ses hommes pour leur permettre de fuir. « Ils sont revenus pour m’amener à la caserne, m’accusant d’avoir provoqué des troubles. J’ai refusé, en précisant que je ne bougerais que si le préfet ou le sous-préfet se déplaçait. C’est alors qu’ils ont ouvert le feu à nouveau, me blessant à la jambe par cinq balles », ajoute-t-il.

Le chef de canton de Nadili, Kodjitanra Kade Derba, condamne fermement l’attitude des militaires et exige leur retrait de la localité. Garam, qui est un éleveur, est quant à lui déjà impliqué dans les tueries de Sandana 1 et 2, qui ont causé des dizaines de morts en 2019 et 2022. Toutefois, l’enquête ouverte par la justice stagne, faute de moyens suffisants.