Le Comité de suivi et d’évaluation des projets de développement du Moyen-Chari a tenu, ce 5 décembre 2024 à Sarh, une réunion bilan de ses activités en présence des autorités locales notamment le gouverneur de la province, Abdramane Ahmat Bargou. L’objectif de cette rencontre était d’évaluer l’avancement des projets de développement dans la région et de mettre en lumière les défis persistants.

Tougondjidé Leonard, vice-président chargé du suivi et de l’évaluation des projets des ONG au sein du comité, a présenté un rapport détaillant les progrès et les obstacles rencontrés. Selon lui, 21 projets de développement ont été recensés, couvrant des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et les infrastructures. Cependant, plus de la moitié de ces projets sont actuellement à l’arrêt pour diverses raisons, notamment des contraintes financières, des retards dans l’exécution et des dysfonctionnements administratifs.

Parmi les secteurs les plus touchés figurent les infrastructures routières et les établissements scolaires. De nombreux projets de routes, indispensables pour relier les localités rurales et faciliter les déplacements, sont abandonnés ou restent inachevés. Dans le domaine de l’éducation, des chantiers de construction d’écoles sont à l’arrêt, tandis que les infrastructures existantes souffrent d’un manque criant de matériel et de personnel qualifié pour répondre aux besoins croissants des habitants.

Lors de son intervention, le gouverneur Abdramane Ahmat Bargou a exprimé sa préoccupation face à ces retards. Il a réaffirmé son engagement à travailler activement pour relancer les projets suspendus, soulignant l’importance de garantir un développement durable et équitable dans le Moyen-Chari.

« L’avenir du développement dans le Moyen-Chari dépendra en grande partie de notre capacité à surmonter ces défis et à offrir aux populations les services essentiels pour leur bien-être », a-t-il déclaré. Le gouverneur a également annoncé que des mesures seraient prises pour mobiliser davantage de ressources, simplifier les procédures administratives et accélérer la reprise des travaux, particulièrement dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Pour sa part, le Comité de suivi a proposé plusieurs pistes pour relancer les projets en suspens. Parmi les solutions envisagées figurent la recherche de nouveaux partenaires financiers, la mise en place de mécanismes de suivi plus rigoureux pour prévenir les retards et l’amélioration de la coordination entre les parties prenantes.

Le gouverneur et le Comité de suivi ont appelé à une action concertée entre autorités locales, partenaires financiers et organisations non gouvernementales pour remédier à cette situation et remettre les projets sur les rails.