Ce jeudi 3 juillet 2025, Abdraman Ahmat Bargou, Délégué général du gouvernement auprès de la province du Moyen-Chari, a poursuivi sa tournée dans le département du Lac-Iro. Cette fois-ci, il s’est rendu dans la sous-préfecture d’Alako pour échanger avec les populations sur plusieurs problèmes qui secouent cette localité.

Parmi les problèmes abordés figurent le conflit entre éleveurs et agriculteurs, le vol de bétail, la traite des personnes, la migration des jeunes vers les zones d’orpaillage au nord du pays, mais aussi, et surtout, la crise liée à la chefferie traditionnelle du canton Alako.

Depuis le 8 avril 2022, le canton Alako traverse une période d’instabilité. Une partie de la jeunesse locale accuse le chef de canton de mauvaise gestion et d’un comportement irrespectueux envers la population. Ces accusations ont provoqué de vives tensions et des divisions au sein de la communauté.

Le maire de la ville d’Alako, Oumar Kara, a salué cette visite du Délégué général, soulignant qu’elle constitue une marque d’attention du gouvernement face aux nombreux défis que vit cette sous-préfecture.

De son côté, le sous-préfet d’Alako, Doumbé Gougolo Sylvanus, a invité les habitants à rester unis, à cultiver la paix et à œuvrer ensemble pour le développement durable de cette jeune sous-préfecture.

Concernant la crise de la chefferie traditionnelle, le canton Alako, dirigé par Sa Majesté Ouaga Tadio, a fait l’objet d’une rencontre organisée par le Délégué général avec les 27 chefs de village présents sur 28. Un vote a été tenu pour décider du maintien ou non du chef de canton à son poste. Résultat : 14 chefs sur 27 se sont opposés à son maintien.

Prenant acte de cette décision, Abdraman Ahmat Bargou a provisoirement confié la gestion du canton au sous-préfet d’Alako, en attendant qu’une solution consensuelle et administrative soit trouvée.

Pour conclure, il a invité toute la population de la sous-préfecture d’Alako à être des artisans de paix et de cohésion sociale, tout en prodiguant de conseils à la nouvelle génération afin qu’elle évite de migrer vers les zones d’orpaillage.