Présent à l’ouverture du pré-dialogue des politico-militaires, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a rappelé le projet de l’institution panafricaine de faire taire les armes sa priorité.  

« Un temps pour la paix, un temps pour la guerre. Celui qui se trompe de temps et qui s’obstine à faire la guerre en temps de paix, court droit au mur, droit à l’échec, droit pour tout dire à l’exact opposé des intérêts et attentes des populations de son pays », a raisonné le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, à l’ouverture du dialogue entre le gouvernement tchadien et

Pour le patron de l’institution panafricaine, le défi de la paix dans toute l’Afrique, en Libye, au Sahel, au Tchad, au Soudan, en Somalie en Ethiopie, en RCA, se pose presqu’en des mêmes termes.  Et Moussa Faki Mahamat de citer Nelson Mandela qui parle de la transcendance des trois fragilités de l’être humain que sont : « l’égoïsme, l’esprit de revanche et l’incapacité de pardonner. »

Le Tchad, berceau de l’humanité, a trop souffert, trop subi les affres des divisions, des déchirures haineuses, des instrumentalisations sordides, des jeux funestes des intérêts misérables, des calculs égoïstes vains et vaniteux, a reconnu Moussa Faki Mahamat. « N’est-il pas temps d’arrêter cette folie du nihilisme et de l’absurde absolu ? », a-t-il interrogé l’assistance.

Cependant, a rappelé le chef de l’UA, le Tchad, par sa position géographique, est un élément incontestable de stabilisation de l’Afrique. « L’Union africaine, engagée dans son projet phare de faire taire les armes, fait de la paix et de la stabilité dans ce pays une vraie priorité », a réitéré Moussa Faki Mahamat.

Pour aider à la restauration d’une paix définitive au Tchad, « vous pouvez compter sur la commission  de l’UA » promet Moussa Faki Mahamat qui n’a pas manqué de rappeler la sollicitude de l’UA envers le Tchad à la suite de la disparition du président Déby.

Le temps d’une authentique refondation, rédemption a sonné. « Ayons le courage de l’accompagner, de l’arroser, de le nourrir de  la sincérité, de la bonne foi, de la loyauté aux engagements à prendre  et, ce faisant, d’aider à l’émergence d’une ère nouvelle au Tchad, faite de concorde et de justice. Donnons, enfin, à l’Afrique et le monde de quoi nos élites et nos dirigeants sont capables », invite-t-il.

« Le vrai courage n’est pas celui de brandir son arme et tirer sur la tête ou dans la poitrine du voisin, mais que le vrai courage, celui des grands et non celui des lâches et pusillanimes, est précisément d’aimer, d’embrasser et de pardonner », moralise-t-il les politico-militaires enfin.