A Goz-Djarat, village situé à 0 km de l’entrée du parc de Zakouma, se trouve un homme qui a fait de la préservation de la nature sa raison de vivre. Moussa Aldjouzouli, aujourd’hui sénile, est depuis son jeune âge, agent du ministère de l’Environnement. Portrait d’un homme engagé pour la cause de la protection de l’environnement.

Il fut un temps, les communautés vivant dans les périphéries de Zakouma pensaient que la faune et la flore du parc appartenaient aux “Blancs”. Les villageois se servaient éperdument des arbres et des animaux pour assurer leur substance.

Depuis ce temps, Moussa Aldjazouli attire l’attention des siens sur les méfaits de la coupe des arbres et la chasse. « On dit à la population si vous voyez des gens qui coupent les arbres ou qui allument un feu dans la brousse, il faut qu’elle nous signale », nous relate-t-il.   

Goz-Djarat est à l’entrée du parc de zakouma. Ici les gens ont compris que le parc les appartient

Ce papy a mené toute une lutte pour la protection de l’environnement comme agent de l’environnement, appellation de l’époque. Aujourd’hui, il est membre actif de l’Association villageoise de la zone périphérique du parc (AVIZOP).

Leur association dont il est le secrétaire général adjoint bénéficie régulièrement de l’appui du Programme d’appui à la gestion concertée des aires protégées (APEF) et le consortium de l’Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN) dont le bailleur est l’Union Européenne.

« L’intervention du programme APEF et le consortium UICN nous a permis de structurer notre association et leur animateur nous ont appris beaucoup de choses » reconnait-il

Grâce à son dynamisme, ses collègues et lui sont régulièrement associés dans les activités d’African Park.

Dans le Salamat, les associations villageoises sont au centre de la sensibilisation pour la protection de l’environnement

Malgré son âge, ce père de 32 enfants continue, grâce à l’association, de sensibiliser les habitants de Goz-Djarat, dernière localité à franchir pour entrer dans le parc de Zakouma. « Aujourd’hui, dans la localité, si vous demandez à un enfant de couper un arbre, il vous dira que c’est interdit » se réjouit-il.   

Ce natif d’Am-timan pour qui l’environnement représente un bien pour le pays et pour les générations futures dit être prêt, en cas de danger, à mourir pour le parc avant tout le monde.