CULTURE – Du vendredi 10 au samedi 11 mai, N’Djamena a tremblé aux rythmes du reggae. Nous revenons sur les moments forts qui ont marqué ce week-end de la commémoration du décès de Bob Marley.

La deuxième édition du festival Afro’on renforce la fraternité autour de la culture reggae mais aussi du rastafarisme. Elle a été lancée le 10 mai à l’Institut français du Tchad. Le festival fait sa course jusqu’au 12 mai avec un géant concert au Sélésao de N’Djamena. Ce festival a permis aux uns de retrouver leurs artistes, aux autres de faire de nouvelles découvertes.

Le retour de ” l’enfant du pays ” sur la scène de l’Institut français du Tchad
Photo : Adelph / Tchadinfos.com

Connu pour ses textes très engagés, le fils du pays longtemps absent sur la scène tchadienne communie de nouveau avec ses frères. C’est à l’ouverture du festival Afro’on qu’il a confirmé à son public qu’après sept ans à l’extérieur, il est fidèle à lui-même.

Achille Baldal, l’un des pionniers du reggae « made in Chad », emporte à l’occasion de son show, le public dans son environnement musical. De la Jamaïque en Afrique du sud en passant par la Côte d’Ivoire, l’artiste a tenu à rendre hommage aux légendes de la musique reggae. Il s’agit entre autres de Bob Marley, Lucky Dube, Alpha Blondy.

« Pourquoi pas ses chansons ? ». Très vite, il se lance dans son reggae « made in Chad ». Très critique à l’égard des autorités, Achille Baldal se laisse emporter dans les thématiques liées à la cherté de vie, à la rareté de certains produits, en l’occurrence legaz butane.  Cette lutte pour la population lui a valu une grande popularité au Tchad.

Naftaly : le fantôme du reggae ivoirien dans son « bing bing »
Naftaly, rastaman Ivoirien/ Ph DR

Dans son titre « Bing Bing », l’artiste tient en haleine le public sorti à l’Institut français du Tchad (IFT). Juste quelques minutes permettront aux uns et autres de maitriser les paroles de la chanson. « Il y a des jours où j’ai envie de faire de bing bing à ces hommes politiques qui nous gouvernent. Il y a des choses qui nous rendent ding ding », chante les spectateurs.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Naftaly est la reconnaissance du fantôme qui est longtemps resté dans les studios pour la réalisation des albums des autres artistes de la Côte d’Ivoire et d’ailleurs.

Et la commémoration de la mort du roi du reggae
Commémoration de la mort de Bob Marley

Tous les 11 mai, le monde entier célèbre l’anniversaire de la mort de Bob Marley. Chaque année, la commémoration de la mort du reggae-man soulève des engouements dans les villes africaines, N’Djamena n’est pas du reste.

Dans les rues de la capitale tchadienne, la musique reggae est à l’honneur. Bar, boites de nuit, snack bar entre autres pleurent aux rythmes du reggae. De Tiken Jah Fakoly à Alpha Blondy, en passant par Peter Tosh, Jimmy Cliff, Achille Baldal, Dids Ntato, le reggae fut à l’honneur.

La star jamaïquaine, s’il faut le rappeler,  est née le 6 février 1945 à Nine Miles en Jamaïque. Bob Marley incarne avec le mouvement rastafari l’éveil de son peuple à une révolution spirituelle contre les oppresseurs. Ceux qu’il décrit d’abord comme étant le fruit d’une « imposture chrétienne, voire païenne, capitaliste, corrompu, raciste et hypocrite » à la fois.