Tôt ce matin, il a pleuviné à N’Djamena et dans d’autres villes du pays comme Moundou. Une  précipitation inhabituelle en cette saison qui a étonné les uns et inquiété les autres. Pour dissiper le nuage, Tchadinfos a rencontré Singambaye Djekounda, prévisionniste de la Direction générale de la météorologie nationale.

Une pluie au mois de février à N’Djaména ? C’est du jamais vu pour certains, un lointain souvenir pour d’autres. Au petit matin de ce lundi 25 février, des N’Djamenois constatent un ciel  nuageux, mais aussi un vent frais et légèrement poussiéreux qui donne un sentiment de bonheur. Aux environs de 9 heures une faible précipitation tombe.

Selon Singambaye Djekounda,  prévisionniste à la Direction générale de la météorologie nationale, « il y a eu des perturbations au niveau du Pôle nord qui a provoqué une dépression et celle-ci a beaucoup pénétrer jusqu’à la Libye ».  En conséquence, « il  y a eu une remontée du front intertropical causant une pénétration de l’humidité de l’air du bassin du Congo vers la RCA, puis le sud du Tchad et à N’Djamena, d’où la formation des nuages qui a provoqué des faibles précipitations ».

Ces perturbations ont commencé depuis le samedi 23 février vers le nord de la RCA et le sud du Tchad, selon les observations de la Direction de la météorologie. « Avant-hier [23 février] et hier [24 février], on nous a informés qu’il a plu  dans le sud du pays, notamment dans le Moyen-Chari et dans Mandoul », indique Singambaye Djekounda.

A l’en croire, ces  perturbations climatiques sont normales et peuvent survenir à tout moment. « Ça n’a rien avoir avec le changement climatique, ni avec la saison de pluie et ça va disparaitre dans deux  ou trois jours » rassure-t-il.  Alors, il ne reste qu’à  profiter de ce beau-temps. En attendant la chaleur du mois de mars.