CORONAVIRUS – N’Djamena, la capitale tchadienne est à nouveau confinée à partir de ce 8 janvier. Les grands marchés restent fermés. Malgré qu’aucune disposition du nouveau décret ne prévoit cela. Au marché central, les commerçants conçoivent avec beaucoup de peine cette situation.

Le nouveau décret proroge le confinement de N’Djamena pour une semaine. Nulle part dans le texte, il n’est fait mention de la fermeture des grands marchés comme ce fut le cas dans le décret précédent. Mais plutôt des commerces non essentiels. Paradoxe. Au marché central, les quatres entrées sont hermétiquement verrouillées.

Mahamat Ali, vendeur d’appareils électroménagers, justifie sa présence : “bien que la décision soit louable, nous nous sommes habitués au marché. Notre vie c’est ici. En plus, comment rester à la maison sans un sous en poche ?”, se demande-t-il.

Comme Mahamat Ali, Ils sont nombreux ce matin au marché central. Pendant que certains rodent autour des quatre principaux portails, d’autres s’assoient ou se regroupent par endroit, proposent discrètement des services aux passants.”C’est très dur et nous n’avons pas le choix. Il faudrait que le gouvernement ajuste les mesures pour nous permettre de nous en sortir sinon nos problèmes sont plus graves que le coronavirus”, se plaint un autre commerçant adossé à la porte de sa boutique fermée.

Interrogé sur leur nombre, qui par endroits dépasse 50 personnes alors qu’interdit par le décret 0002 de ce 7 janvier, les commerçants disent qu’ils veuillent ”scrupuleusement” à la distanciation et au port des masques.