Nommé ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement de transition, Abderaman Koulamallah a pris fonction ce 4 mai 2021. L’occasion pour lui de tenir des propos forts.

Il est reproché aux médias publics de ne pas ouvrir leurs antennes équitablement aux acteurs publics mais surtout politiques. « Le service public assure l’expression de notre pluralité. Il doit donc donner la parole à tous les acteurs de la vie politique et civile en assurant l’équité dans la parole publique. C’est en ouvrant la radio, la télévision et la presse écrite publique à l’expression plurielle que nous crédibiliserons les organes publics et susciterons une attractivité de leurs émissions », a déclaré le nouveau ministre de la communication.

Cet ancien journaliste et membre fondateur de l’Union des journalistes tchadiens (UJT) a aussi souligné que les journalistes ne sont pas des acteurs politiques, ni de relais du pouvoir. Ils doivent, selon Abderaman Koulamallah, se limiter à leur rôle de créer les conditions d’une expression libre et plurielle de la parole et distiller des informations justes pour renforcer « notre démocratie dans cette phase si délicate de la transition ».

Le ministre a dit être conscient que les journalistes, tant de la presse privée que publique, sont « les grands oubliés de notre démocratie » et que leur rôle de fenêtre de la démocratie « n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur ». Toutefois, il indique qu’il a des exigences de qualité et veut donner à la presse « ses lettres de noblesse ».