Violences et arrestations arbitraires des journalistes, voilà le résumé du classement du RSF pour le Tchad en 2018.  

Le Tchad  occupe le 123ème rang dans le classement de Reporter Sans Frontières pour l’année 2018. Reporter sans frontières déclare qu’ “il ne fait pas bon être journaliste au Tchad.” Les reporters sont régulièrement arrêtés après la publication de certains articles, indique l’organisme. Pour RSF, la plupart d’entre eux sont libérés assez rapidement mais d’autres sont maintenus en détention arbitraire pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois et certains subissent de mauvais traitements en prison.

RSF  précise que les enquêtes et articles traitant de l’impunité ou critiquant le président Idriss Déby Itno ne sont pas tolérés et peuvent valoir expulsion pour les journalistes étrangers, enlèvement et arrestation arbitraire pour les Tchadiens, mais aussi suspension pour les radios locales. Les journalistes subissent de plein fouet la violence des forces de l’ordre lors de la couverture des manifestations contre les mesures d’austérité du gouvernement.

Selon RSF, les organisations et associations de journalistes ne restent pourtant pas silencieuses : une “journée sans presse” a été décrétée en février pour dénoncer la répression brutale et massive des médias par la police politique et les agents du gouvernement qui jouissent d’une impunité totale. En période électorale, il arrive que l’accès aux réseaux sociaux soit tout simplement coupé dans le pays plusieurs mois durant.