La Haute autorité des media et de l’audiovisuel (HAMA), en partenariat avec l’UNESCO, forme du 24 au 26 novembre à Moundou, chef-lieu de la province du Logone Occidental, des journalistes des radios communautaires sur la collecte  et le traitement d’informations sensibles et la prévention de conflit en période de transition.

Selon le coordonnateur de la HAMA pour les provinces du Logone Occidental et Oriental, Djim-amdigam Bertin, cette formation est initiée pour endiguer les messages de « haine » distillés dans certains médias et rappeler le bien-fondé de la promotion de la cohabitation pacifique. « Nous observons malheureusement çà et là des tensions entrainant parfois des conflits communautaires, mais surtout la recrudescence des discours de la haine distillés dans certains médias (…) la radio, lorsqu’elle est utilisée à mauvais escient devient un instrument dangereux pour la société. Le rôle du journaliste est de travailler à changer des mentalités et des comportements. Aucun pays au monde ne peut se développer dans la violence », exhorte-t-il.

Le représentant du coordonnateur par intérim de l’UNESCO, Jean Philippe Odinakachi, abonde dans le même sens.   « La liberté de la presse est une pierre angulaire de toute démocratie et un moteur essentiel de la transition démocratique (…) L’UNESCO protège la liberté de presse et d’expression. Mais cette liberté ne signifie pas dire et écrire tout ce qui nous passe par la tête, mais d’exprimer avec responsabilité ce qui contribue au bien de nos communautés, voire de l’humanité. Le journaliste est la conscience orale de l’opinion et de la société ».

Les médias nationaux ont un rôle prépondérant à jouer pendant et après la transition, reconnait le secrétaire général de la province du Logone Occidental, Tchouzoubé Sidang Basile. « Cette période requiert la mobilisation de tous les médias pour la production d’articles et d’émissions objectives et neutres à même de stimuler l’implication positive des Tchadiens dans les débats en perspective et prévenir les conflits de tous les ordres.  La transition a besoin des acteurs des médias vecteurs de paix. Vous devez promouvoir le mieux vivre, la cohésion et l’unité nationale. Les médias doivent rassembler et non diviser », lance-t-il.