L’Union des journalistes tchadiens (UJT) se dit préoccupée par la situation que traverse les hommes de médias. A l’occasion de la journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes ce 2 novembre, le président de l’UJT, Abbas Mahmoud Tahir, a, lors d’un point de presse, appelé à la fin des tortures.

Le 6 octobre dernier, un cameraman de l’antenne ONAMA de Bardai, Issakha Adoum Kirché a été brutalisé par le gouverneur du Tibesti. Issakha Adoum Kirché ne disposait pas de matériel de travail pour assurer la couverture médiatique d’une sortie du gouverneur.

Dans le même mois, un journaliste de la radio Tob de Koumra Alladjimbaye Ngarondé Innocent a essuyé des joutes de la part de la gouverneure sortante du Mandoul pour avoir relayé l’information sur l’accord de Koumra sur la réparation civile des infractions graves. “Il s’agit de faire la lumière sur les crimes commis contre les journalistes dans le monde et dont les auteurs échappent à la justice”, a indiqué le président de l’Union des journalistes tchadiens, Abbas Mahmoud Tahir.

Pour le président de cette institution, des menaces sont légion au Tchad.
“Malheureusement, tout ce tableau peint illustre aussi la réalité vécue depuis toujours au Tchad ; une triste situation qui se renforce ces dernières années avec des nouvelles lois sur la presse et la remontée de zèle des administrateurs et autorités militaires qui prennent les professionnels des médias comme leurs valets qu’ils abusent ou menacent à leur guise”.

Face a cette situation, l’UJT appelle à la fin des crimes, des menaces, des intimidations, des tortures, des attaques non mortelles, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires et des harcèlements. “Nous exigeons également que l’État tchadien prenne des mesures précises pour combattre la culture d’impunité pour que les journalistes tchadiens et tous les professionnels de la communication apportent en toute sérénité leurs contributions à la refondation du Tchad”, indique son président.

Pour rappel, chaque 2 novembre, le monde célèbre la journée internationale pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.