À l’occasion de ses 28 ans, le journal L’Observateur célèbre son parcours et sa résilience face aux évolutions du paysage médiatique. Son Directeur de publication, Bemadjita Ngaradoumbé Samory, revient sur l’histoire du journal et les défis liés à l’essor du numérique.

Fondé le 17 février 1997 par Sy Koumbo Singa Gali, journaliste et militante pour la liberté de la presse, L’Observateur a marqué l’histoire des médias au Tchad. Sous sa direction, puis celle de son mari Sy Dieudonné, suivi de Gata Nder, et aujourd’hui de Bemadjita Ngaradoumbé Samory, le journal a su traverser les époques et s’imposer comme une référence.

Il y a eu des périodes où vraiment, le journal avait le vent en poupe. Nous étions le tout premier journal sur la place, les radios n’existaient même pas“, rappelle Bemadjita Ngaradoumbé Samory. Selon lui à cette époque, la presse écrite était au cœur de l’information, bénéficiant d’un lectorat fidèle et d’un soutien institutionnel.

L’impact du numérique sur la presse écrite

Avec l’avènement des journaux en ligne et des radios, le paysage médiatique tchadien a connu une  mutation. “Les technologies modernes sont venues bousculer les choses“, admet Bemadjita Ngaradoumbé. Toutefois, il reste optimiste “On a toujours chanté que la presse écrite allait disparaître, mais elle est toujours là.”

Si le tirage a diminué, L’Observateur continue de tenir sa place grâce à ses fidèles lecteurs. “Le numérique n’impacte pas notre travail. Nous avons un public qui ne se plaint pas“, affirme son Directeur de publication.

Pour Bemadjita Ngaradoumbé Samory, diriger L’Observateur n’est pas une aventure improvisée. “Je sais où je mets les pieds. Tant que j’aurai l’énergie et la force, je vais aider mes jeunes frères à faire avancer ce journal“.

Aujourd’hui, la presse écrite repose en grande partie sur les annonceurs. “C’est grâce aux annonces que les journaux vivent, pas à la vente“, souligne Bemadjita Ngaradoumbé. Malgré les défis, il se projette avec confiance dans l’avenir : “Nous avons 28 ans et nous regardons devant.”

En résistant aux mutations du secteur et en s’adaptant aux nouvelles réalités du numérique, L’Observateur entend bien poursuivre sa mission informer, analyser et éclairer l’opinion publique tchadienne.