Les lauréats de la première édition du prix en journalisme d’Oxfam sont connus dans la soirée du mardi 12 décembre 2018. En tout huit journalistes parmi lesquels deux femmes ont été récompensés.

Placé sous le thème Tchad sans faim et sans pauvreté, la première édition du prix en journalisme d’Oxfam s’est déroulée du 1er au 15 novembre 2018. Au total, quinze productions journalistiques ont été soumises à l’appréciation du jury.

Après étude des dossiers, deux productions de la presse en ligne ont été rejetées pour non-respect des dispositions du règlement intérieur du concours ; une autre de la presse écrite pour motif de doublon. Le jury n’a statué que sur douze œuvres.

Délibération

En presse audiovisuelle, Madji Bandoum Rimingaye, de la TéléTchad, arrache le premier prix. Elle est secondée de Mahamat Ousman Zouroukou, d’Alnasour, et de Mistangar Victor d’Electron Tv.

En presse écrite, Boudina David, du journal Le Pays,  occupe la première, suivi de Déli Sanzoumi Deni, du journal Eclairage, et de Bienvenu Daldigué, du journal le Pays.

En Radio, Kadja Kana Grace trône devant Ismael Souleymane Ibn Doukane. Tous deux sont de la radio Fm Liberté.

Les prix sont composés des attestations, des chèques et des trophées. Les trois premiers de chaque catégorie ont reçu chacun un chèque d’une valeur de 350 000F CFA et de trophée. Les deuxièmes, un chèque de 200 000F CFA et, les troisièmes, un chèque de 125 000F CFA.

« Je suis très contente. Les impressions sont là. Merci à Oxfam pour l’opportunité qu’il m’a ainsi offert pour exprimer mon talent et en même temps dévoiler au monde les difficultés que traversent les retournés dans le Lac. C’est ma contribution à la lutte contre la pauvreté. Ce prix, je le dédie à mon père qui m’a motivé à m’intéresser au journalisme », a laissé entendre Madji Bandoum Rimingaye, lauréate.

Pour le Directeur pays d’Oxfam, Elkana Mooh, l’organisation de ce concours vise à l’appropriation de la crise dans le Lac Tchad par les médias en vue d’inciter les différents acteurs à la recherche d’une solution pérenne. « A la faveur de ce prix, je voudrais appeler tous les journalistes tchadiens à apporter leurs contributions à l’effort humain », a exhorté Elkana Mooh

Observations

Selon le président du Réseau des journalistes pour l’Humanitaire et le Développement durable au Tchad (RJHDT), pour cette première édition, la motivation y est. « Nous avons noté un niveau de participation très encourageant au point où certaines rédactions ont envoyé jusqu’à cinq candidats. Donc c’est un engouement très encourageant », a fait savoir Djibrine Nouh Alwali. Si la participation est pour le moins encourageant, un travail reste à faire dans le traitement des projets. « Il y a également manque d’innovation et peu de professionnalisme dans le traitement de l’information. Il y a une insuffisance en matière de conception du projet de reportage », a souligné Zoutané Daba Martin, président du jury. De cette remarque, « nous recommandons encore davantage l’appui d’Oxfam et d’autres organisations internationales et nationales pour le renforcement des capacités des journalistes notamment dans le domaine de la conception du projet de reportage et le traitement des informations collectées », a plaidé le président du jury. A cet appel, le président du RJDHT a exprimé un autre souhait. « Notre vœu est que le concours d’Oxfam se pérennise et le maximum de journalistes s’intéresse. »