Après 18 mois sans primes et indemnités, ni matériels de travail, les journalistes de l’Agence tchadienne de presse et d’édition (ATPE) sont descendus dans la rue ce 15 avril pour revendiquer les meilleures conditions de travail.

Le personnel de l’Agence tchadienne de presse et d’édition (ATPE) n’est pas content. Ils ont protesté ce matin 15 avril. Leur manifestation s’est déroulée au ministère de la Communication.

Ils revendiquent 18 mois de primes et d’indemnités, et les meilleures conditions de travail. “Nous voulons que le gouvernement prenne ses responsabilités par rapport aux conditions des agents de l’ATPE”, a expliqué le porte-parole Blaise Ngargoune.

Selon eux, l’Agence tchadienne de presse et d’édition (ATPE) n’a pas d’ordinateur, ni de magnétophone moins encore d’appareil photo. Une situation qui met à mal les journalistes de cette agence. “Les journalistes utilisent leurs propres moyens pour faire le travail de l’État. Nous avons donné l’information au ministre de tutelle de regarder la situation, de discuter avec les plus hautes autorités si elles peuvent venir au secours de l’ATPE, mais elles n’ont pas réagi”, a  ajouté Blaise Ngargoune.

Les employés de cette agence souhaitent que leur organe ait une image digne. “On a marché parce qu’on veut que l’ATPE ressemble à d’autres agences de presse. L’état a abandonné l’ATPE”, a indiqué Henri Badoum Oumandé, secrétaire de rédaction à l’ATPE.

“C’est depuis 2012 que l’ATP est passée à l’ATPE, ça veut dire que l’ATPE a son autonomie de fonctionnement. Nous avons tenu trois conseils d’administration. Or, après chaque conseil d’administration, un budget doit être dégagé pour le fonctionnement de l’ATPE. Mais il n’y a rien, alors nous allons fonctionner sur quelle base?” s’interroge Henri Badoum Oumandé.

Après plusieurs démarches auprès des autorités sans suite, le personnel a déposé une demande de manifestation au ministère de la sécurité publique et de l’immigration. 10 jours plus tard aucune suite. “Hier nous avons été reçus par un général qui nous a écouté. Nous lui avons expliqué notre situation. Nous étions restés jusqu’au soir pour voir s’il y aura de suite, mais il n’y a pas de suite. Donc les agents sont obligés de sortir dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol”, explique le secrétaire de rédaction de l’ATPE.

Selon les journalistes de l’ATPE, ce mécontentement ne s’arrêtera pas là. D’autres marches seront organisées dans les prochains jours si la situation perdure.

Réaction de l’Union des journalistes tchadiens

L’Union des journalistes tchadiens (UJT) n’a pas été indifférente face aux revendications du personnel de l’ATPE. Elle exige la prise en compte de toutes les revendications des agents de l’ATPE par l’État. “Il faut qu’il y ait un dénouement heureux dans un bref délai”, a dit le président de l’UJT, Mahmoud Abbas Tahir.