NIAMEY (Niger), 28 Rabi’ul Awwal/29 Jan (IINA) – Un atelier international sur le thème « la presse face aux défis sécuritaires » a ouvert ses travaux mardi à Niamey, sous la présidence du ministre nigérien de la Communication et des Relations avec les Institutions, M. Yahouza Sadissou.

Il est organisé par le Club de la presse de Niamey (groupement de professionnels de l’information) avec l’appui des Etats Unis d’Amérique et la Mission civile EUCAP SAHEL NIGER de l’Union Européenne.

Cette rencontre de deux jours va plancher sur le traitement de l’information en périodes de crise sécuritaire, du rôle de la presse dans la gestion des crises humanitaires liées aux défis sécuritaires, des relations entre la presse et les forces de défense et de sécurité en périodes de conflits et de la presse et les missions internationales.

En ouvrant la réunion, le ministre de la Communication a indiqué que les crises sécuritaires, considérées comme les périodes de rupture d’une certaine harmonie sociale, sont les moments exceptionnels où prévalent des tensions, des rivalités, voire des conflits violents et même sanglants, créant une atmosphère d’insécurité permanente pour les populations.

« Le terrorisme, le crime organisé, le trafic d’armes et de stupéfiants, la traite des humains sont autant de manifestations qui entretiennent un lourd climat d’insécurité en Afrique », a-t-il déclaré.

Selon M Sadissou,  la récente crise malienne est venue rappeler à quel point l’espace Sahélo-saharien était fragile, et l’insécurité permanente.

Le Niger qui en a été endeuillé au cours des attaques sanglantes d’Arlit et d’Agadez, a-t-il dit, a pris toute la mesure de cette problématique sécuritaire  ainsi que des dispositions qui s’imposent pour assurer aux nigériens l’indispensable sécurité.

« Notre attente est que les journalistes de l’espace sahélo-saharien maîtrisent les mécanismes de la communication en période de conflits de façon à mieux servir le public », a indiqué de son côté le président du Club de la presse de Niamey, s’adressant à ses confrères du Niger, et ceux venus du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, du Tchad et du Nigeria.

Pour M. Abdoulaye Moussa Massalatchi, « au Niger comme dans les autres pays de l’espace sahélo-saharien, les conflits doivent pouvoir se gérer avec la presse, pas contre la presse ».

 

KPM/AH/IINA