A la suite des massacres des habitants de plusieurs villages dans le département de la Nya Pendé (province du Logone Oriental), le chef de la communauté Kaba (ethnie de cette zone) résidant à N’Djamena a fait un point de presse ce 11 mai. L’objectif de cette communication est d’attirer l’attention du gouvernement sur l’ampleur de ce conflit.
Tous vêtus de noir, brandissant des banderoles sur lesquelles on peut lire, “quitter les terres de nos ancêtres, plus d’éleveurs dans la Nya Pendé, Je suis Kaba, oui à l’autodéfense”, les ressortissants Kaba résidant à N’Djamena ont exprimé leur exaspération à la suite des massacres dans leur territoire.
Selon le représentant du chef de la communauté Kaba, Mbaïlaou Benjamin, les chiffres actuels qu’ils détiennent font état d’une trentaine de morts dont le pasteur Doumro Tadingao et plusieurs blessés.
Informer l’opinion nationale et internationale de l’ampleur de ce conflit est la principale raison du point de presse tenu ce 11 mai à N’Djamena. Selon le représentant du chef de la communauté Kaba, ces exactions ne sont pas nouvelles dans la zone. “La communauté n’a pas été passive ni lâche. Elle n’a fait qu’attendre les enquêtes des autorités afin de faire la lumière sur ces actes barbares commis afin de traduire les auteurs en justice. Malheureusement, aucune victime n’a été identifiée, approchée ni indemnisée”, s’est-il insurgé.
Pour ce faire, il attire l’attention du gouvernement sur leurs différentes revendications qui sont l’interpellation des présumés auteurs de ces massacres et l’indemnisation des familles des victimes. Il précise que : “Si nos revendications ne sont pas prises en compte, la communauté se verrait dans l’obligation d’utiliser tous les moyens légaux et ce, dans un délai n’excédant pas 7 jours pour défendre sa cause“, a-t-il donné l’ultimatum.