Lors d’un point de presse fait ce 24 mai, le président du parti Union des nationalistes tchadiens, Adam Agadji Kawou est revenu sur plusieurs sujets d’actualité notamment les massacres à répétition dans la partie méridionale du pays.

Le parti dit constater avec “désolation”, le non-respect des engagements d’ordre sécuritaire pris par le président de la transition, le seul motif, disait-il, qui l’a amené à prendre les rênes du pays. « Ce qui suppose que les Tchadiens dans leur ensemble ne souffriraient d’aucune agression d’où qu’elle viendrait », analyse le président de l’Union des nationalistes tchadiens.

Malheureusement, déplore Adam Agadji Kawou, partout les Tchadiens sont exposés à une crise sécuritaire sans précèdent. « Des massacres ciblées et répétées des agriculteurs savamment entretenues par certains responsables en charge de la sécurité qui arment leurs bouviers dans la majeur partie méridionale du pays, les enlèvements organisés des populations contre rançons… », énumère-t-il.

Tout ceci, analyse le parti, dénote que le gouvernement de la transition et le conseil national de transition ne sont pas à la hauteur des taches qu’ils se sont assignés au sortir du Dialogue national “tant contesté par la majorité des forces vives de la nation”. « L’on ne saurait prétendre assurer la sécurité au-delà des frontières nationales si d’ores et déjà soi-même l’on n’arrive pas à la garantir à son peuple », tranche le parti.

Pendant que des Tchadiens sont tués dans une partie du pays et d’autres peinent à subvenir aux besoins les plus élémentaires, « des faramineuses sommes seraient décaissées pour une sorte de précampagne électorale » du président de transition. « Le bon sens aurait voulu que les acteurs de celle-ci puissent se concentrer sur l’essentiel à savoir : assurer la sécurité des personnes et de leurs biens ; veiller sur la préservation de la paix sociale au lieu de ces tournées qui en sont de trop », pense Adam Agadji Kawou.