RABAT, 12 août (Xinhua) — Le 9e Forum pour le développement en Afrique (FDA), entièrement consacré au financement novateur pour la transformation du continent, se tiendra à Marrakech au Maroc du 12 au 16 octobre 2014.

Organisé pour la première fois hors de la ville d’Addis Abeba, qui abrite le siège de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ce forum, qui aura pour thème “les modes de Financement novateurs pour la transformation de l’Afrique” propose une plate-forme multi-acteurs pour débattre, discuter et initier des stratégies concrètes en faveur du développement de l’Afrique.

Le Forum est organisé en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et d’autres partenaires-clés en vue d’établir un programme de développement reflétant un consensus et conduisant à la mise en œuvre de programmes spécifiques. Le Forum s’appuiera sur les meilleures pratiques, les politiques et les stratégies innovantes et les cadres institutionnels et de gouvernance. Il aura pour objectif d’être guidé par des connaissances fondées sur des preuves et par les informations sur la gamme d’options disponibles et leur capacité à accroître les opportunités de financement pour le développement durable de l’Afrique.

La CEA est un groupe de réflexion de premier plan en Afrique et le Forum a la réputation de réunir des experts d’Afrique et du monde entier qui viennent discuter et débattre des problèmes les plus urgents relatifs à l’Afrique. On s’attend à une forte participation du secteur privé et le Forum fournira une plate-forme unique qui permettra aux responsables économiques et politiques d’apporter des solutions concrètes à des problèmes majeurs.

Le Forum aura pour thème les modes de financement novateurs, ce qui signifie plus exactement l’accélération du capital déployé en Afrique par l’approfondissement des marchés de capitaux, en mettant à profit le capital national et en recherchant de nouvelles sources d’investissement, comme les fonds d’investissement, en inversant et en arrêtant les flux financiers grâce à des régimes fiscaux plus transparents et plus structurés.

Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA, a affirmé que le Forum cherche à améliorer la capacité de l’Afrique à explorer les mécanismes du financement novateur en tant que véritables alternatives pour le financement du développement en Afrique. Il a expliqué que le thème “les modes de financement novateurs pour la transformation en Afrique” résulte de la reconnaissance du rôle de la finance dans la réalisation du programme de transformations structurelles basé sur des initiatives de développement proprement africaines et conduites sous l’impulsion de l’Afrique.

En dépit de perspectives de croissance positives, l’Afrique doit toujours faire face à un déficit de financement annuel de 31 milliards de dollars pour le seul secteur de l’énergie électrique, tandis que certains pays donneurs n’ont pas été à la hauteur de leurs engagements internationaux. À moyen terme, les budgets consacrés à l’aide seront probablement alloués en fonction de la consolidation fiscale accomplie dans les pays donneurs habituels. Cette tendance, associée à l’augmentation des investissements nationaux et des besoins en financement de l’Afrique souligne la nécessité d’une discussion sur l’importance stratégique du financement du développement en Afrique et les rôles à jouer par les parties prenantes. Le thème du Forum ne pouvait être plus opportun puisque l’accès à la finance pour le développement reste un défi majeur.