Dans un communiqué de presse d’hier, le Collectif des associations de défense des droits de l’homme (CADH) dénonce la « propension maladive » des forces de défense et de sécurité à user des balles réelles lors des manifestations.
Le Collectif des associations de défense des droits de l’homme (CADH) s’indigne de la répression des manifestants à Abéché. Pour le CADH, quelles que soient les raisons ayant entrainé les manifestations du 24 et 25 janvier, la répression « barbare » qui s’en est suivi ne se justifie pas. Il y aurait au moins 5 moins et de nombreux blessés, selon la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).
D’après le collectif, la responsabilité de l’État est « entièrement » engagée dans cette situation. « C’est parce que l’État a cru devoir faire et défaire les autorités sur des bases clientélistes, sans considération des données anthropologiques et sociologiques, que des contestations de cette nature ont cours dans cette région », estime le CADH.
Tout en appelant à une enquête indépendante afin de cerner l’ampleur de cette répression « aveugle », le CADH dit militer de concert avec les victimes et les organisations partenaires, pour une suite judiciaire.