L’organisation non-gouvernementale de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), a rendu public le lundi 23 janvier son rapport sur les manifestations du 20 octobre au Tchad. Un rapport qui accable les autorités de transition dénonçant “une violence extrême et disproportionnée à l’encontre des manifestants”.

Des chercheurs de Human Rights Watch (HRW), se sont rendus sur place, ici à N’Djaména et dans quelques provinces du pays et ont interrogé 68 victimes, des membres de familles des victimes, des témoins et représentants du gouvernement sur la manifestation du 20 octobre 2022, contre la prolongation de la transition au Tchad.

Et le rapport, faut-il le dire, est accablant pour les autorités de transition. De cette enquête des chercheurs de HRW, que contrairement aux accusations du gouvernement selon lesquelles ce n’était pas une manifestation mais une insurrection armée, “les manifestants n’étaient pas armés mais ont utilisé des frondes pour lancer des pierres sur les forces de défense et de sécurité et ont mis le feu à des biens publics, notamment de postes de polices et des biens détruits“, relève Human Rights Watch.

En plus de cela, Human Rights Watch de constater, après enquête que “la violence à l’encontre des manifestants a été extrême et disproportionnée car les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants alors que d’autres ont été passés à tabac, poursuivis dans des maisons et arrêtés“.

Officiellement, le chiffre de plus de 50 personnes tuées dont 15 policiers ont été avancés par les autorités de transition mais HRW d’indiquer que ce “nombre pourrait être beaucoup plus élevé que les chiffres officiels et soupçonne que certaines personnes sont toujours portées disparues”. Et Human Rights Watch n’a toutefois pas été en mesure de confirmer les décès de policiers car elle a tenté auprès des autorités d’avoir la confirmation mais en vain.