Dans la nuit du 28 mars, un éleveur et son clandoman ont été tabassés par des militaires dans la sous-préfecture de Dembo. Ils avaient pris un chemin détourné pour éviter une fouille, alors que l’éleveur portait sur lui une arme à feu. Ce dernier est mort à la suite des tabacs.
La tension est perceptible à Dembo. Selon une source, l’éleveur qui avait une arme à feu dans ses bagages n’avait pas voulu emprunter la voie principale où se déroulent habituellement des fouilles. La localité étant à quelques kilomètres de la frontière avec la Centrafrique. Pris par les militaires, lui et son clandoman ont été passés à tabac. L’éleveur a succombé à la suite de ses blessures. Des faits confirmés par le préfet de La Moula.
« Jusque-là, son corps est à la mosquée de Dembo. Les éleveurs se sont rassemblés. Ils disent que même si leur frère détenait une arme ; même s’il venait de la Centrafrique, le mieux serait de l’arrêter et le juger. Mais pourquoi le tuer ? Ils veulent que les militaires s’expliquent. Que le corps soit remis aux militaires pour inhumation. Qu’ils ne vont pas le faire eux », confie notre source, après s’être rapprochée des parents de la victime.
Contacté, le grand-frère du clandoman indique que son frère ne savait pas que son client avait sur lui une arme à feu. Le clandoman est en fuite.