En manque de carburant, le château d’eau de Moïssala ne pompe plus d’eau. La raison, le refus de ses usagers de se plier à la nouvelle grille tarifaire décidée par l’entreprise gestionnaire de cette structure.

C’est depuis le 2 juillet que la population de la commune de Moïssala n’a pas d’eau dans les robinets. Les ménages nantis ont commencé depuis quelques jours à implanter des forages à motricité humaine chez eux; tandis que les démunis se sont orientés vers la consommation des eaux de puits et du fleuve Barh-sara.

A l’origine de cette pénurie, la nouvelle tarification instaurée par l’entreprise MG Docteur Général Mécanique, désormais attributaire du marché d’exploitant privé du château d’eau de Moïssala, après la signature le 30 mai dernier d’une convention et d’un contrat avec la mairie de la ville.

A travers un communiqué radiodiffusé signé le 3 juillet, l’entreprise a augmenté le prix du m3 de 500f à 650f appelé ”tranche sociale” pour les 6 premiers m3 ; et 1000f à partir du 7e m3 appelé ”tranche proportionnelle” et 500f comme frais fixe d’entretien à payer mensuellement. Ce qui a provoqué la colère des consommateurs qui ont refusé de payer les factures du mois de juin. En manque de liquidité, l’entreprise n’a pas pu se ravitailler en carburant pour pomper l’eau.

Un consommateur estime que l’entreprise et la mairie n’ont pas convoqué une assemblée générale avant de décider de cette privatisation. Il qualifie d”’escroquerie” la nouvelle tarification. ”C’est de la pure exploitation. Il faut que les autorités en place en parlent. Le château est communautaire, mais elle est privatisée à huit clos, à notre insu”, dénonce-t-il.

Interrogé, le maire de la ville de Moïssala, Moctar Madko, promet se prononcer sur la question sous peu.