Des responsables des médias de proximité de la province du Mandoul, des deux Logone, du Moyen-Chari sont en atelier de formation organisé par la Hama sur la régulation et l’autorégulation en période de transition. Cet atelier s’étale du 22 au 24 février.
La période de la transition crée un contexte qui demande des sessions de formations autour des questions politiques, économiques et sociales pour renforcer les capacités des radios de proximité souvent très écoutées par la population afin d’amener à mobiliser les moyens importants pour fournir des informations de qualité.
C’est pourquoi la Haute autorité des media et de l’audiovisuel (Hama) se voulant pédagogique et anticipative a voulu organiser, orienter et encadrer les radios dans leur mission de promotion de la paix et de la cohésion sociale.
Le coordonnateur de la Hama du Mandoul et du Moyen-Chari, Honyade Sedalta, a pris la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants venus des provinces du Chari-Baguirmi, les deux Logone, du Moyen-Chari et du Mandoul avant de s’appesantir sur l’importance de cette session de formation pendant la période de transition que traverse le pays.
Le chef de mission de la Hama, Bétel Miarom, à son tour, s’est questionné sur le rôle d’un homme de média. Le journaliste peut ou doit-il tout dire? A cette question il répond par cette maxime dont il invite les rédactions à faire usage : “Le journaliste sait tout mais il dit l’essentiel”. Si bien qu’il soit en droit de dire la vérité ou de dénoncer, le journaliste doit s’assurer de ses preuves, insiste Bétel Miarom. C’est ainsi qu’il peut aider à construire ou à renforcer la démocratie en observant les règles et éthiques déontologiques de son métier. Diffuser les désinformations, les messages de haine et la diffamation sont des attitudes proscrites. Car, soutient Bétel Miarom, un journaliste comme un homme politique, un leader religieux et un chef traditionnel doit être un acteur de paix pour contribuer à la réussite de la transition devant aboutir aux élections crédibles, libres et transparentes.
A l’endroit des autorités administratives, Bétel leur demande de faciliter la tâche aux journalistes : faciliter l’accès aux informations et assurer sa sécurité. En cas de manquement, elles peuvent saisir la Hama pour rappeler à l’ordre tout journaliste contrevenant dans l’exercice de sa profession. Il les invite par ailleurs à une participation active aux discussions et aux conclusions de cet atelier.
C’est sur ces orientations que le gouverneur de la province du Mandoul, Hissein Dakou a ouvert cette session de formation des journalistes qui va durer trois jours.
Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant à Koumra