Publié le 20-07-2023

Situé à 50 km de Koumra dans le département de Barh Sara, sous-préfecture de Bouna, le canton Bangoul, créé en 1911, a jour pour jour 112 ans. Cependant, ce canton enclavé peine à se développer.

Le canton renforce beaucoup de difficultés qui freinent son développement local. Selon son chef de canton, Bordé Major, en poste depuis sept ans, la localité de Bangoul est abandonnée par le pouvoir public.

Sur le plan administratif, il explique que le fait que Bangoul est rattaché au département de Barh Sara au lieu du Mandoul occidental comme par le passé rend difficile une bonne collaboration avec les autorités administratives. En plus, aller à la sous-préfecture Bouna, surtout pendant cette période, demande beaucoup de courage à cause du mauvais état de la route, dit-il.

Sur le plan sanitaire, il n’y a aucune structure de l’État à part le centre de santé privé créé par Dr Magui qui fonctionne avec un seul infirmier.

Pour l’enseignement, tout est à revoir. Car sur sept écoles primaires, il n’y a que deux enseignants formés affectés. Les écoles sont en paille. Le lycée devenu collège fonctionne avec les vacataires, toujours faute d’enseignants qualifiés.

Selon le chef de canton, l’État ne se soucie pas de sa population, ce qui retarde son développement. Car, soutient-il, une population qui n’a pas l’accès aux soins et à l’éducation formelle de qualité ne pourrait pas œuvrer pour son épanouissement.

Sur le plan sécuritaire, il n’y a pas aussi de brigade pour veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens. Raison pourquoi le vol de bœufs d’attelage est récurrent dans cette localité.

Le chef de canton plaide à l’endroit des autorités de transition de construire des écoles en les équipant en meubles et matériels didactiques et de personnel enseignant et la construction d’un centre de santé publique sans oublier l’aménagement de la route pour désenclaver sa circonscription. En saison pluvieuse, le canton Bangoul est enclavé et n’est accessible que pirogue.

Alex Loubadjo Djassibaye