Les locaux de la mairie de Koumra ont abrité ce jeudi 20 janvier la cérémonie officielle de lancement de la campagne de vaccination contre la fièvre jaune.


Le 2e adjoint au maire, Neldjissengar Yairo Nicolas a souhaité la bienvenue à l’assistance en se réjouissant de la présente vaccination qui est une opportunité pour la population et surtout les enfants d’éviter le pire. Il a exhorté la population de sa commune à se faire vacciner massivement car la santé n’a pas de prix.


Selon le délégué régional de la santé, Dr Doé Djonga, la fièvre jaune est une maladie infectieuse et redoutable causée par un moustique appelé Lidess à l’occasion d’un repas sanguin. Lorsque la piqûre de ce moustique infecté affecte une personne, il laisse des germes dans le corps humain et ses microbes vont se développer puis envahir l’organisme. En ce moment, les manifestations cliniques peuvent être observées comme la fièvre, les céphalées, le vomissement et les douleurs musculaires qui à leur tour vont occasionner l’hémorragie, la destruction massive des cellules pour exprimer les conjonctives, les paumes des mains et la peau blanche deviennent jaune d’où l’expression”fièvre jaune”. L’évolution de cette maladie peut entrainer des complications comme l’atteinte des reins, du foie et de l’anémie. A ce stade si rien n’est fait, le tableau clinique du patient sera sombre, détaille le délégué. Raison pour laquelle le gouvernement du Tchad et ses partenaires ont bien voulu organiser une campagne de riposte. Il signifie que cette maladie n’a pas de solution sauf la vaccination pour être immunisé pendant 10 ans, voire à vie. Injonction est faite à tous les acteurs de santé à différents niveaux d’assurer la mise en ouvre qualitative de cette vaccination afin de répondre au besoin de la population cible.


Lançant officiellement la vaccination, le gouverneur de la province du Mandoul, général Hissein Dakou affirme que depuis aout 2021, le Mandoul a assisté à des cas de flambée de paludisme sur fond de suspicion de la fièvre jaune notifiée dans le cadre de la surveillance épistémologique qui a été confirmée. C’est pourquoi le gouvernement du Tchad a décidé d’organiser une campagne d’envergure contre cette redoutable maladie dans les provinces du Mandoul et du Guera. Il instruit les préfets, sous-préfets, maires, chefs des cantons, leaders religieux, partis politiques et la société civile à s’y impliquer pour la réussite de cette vaccination dans la province du Mandoul.

Alex Loubadjo Djassibaye, correspondant à Koumra