Les conditions carcérales à la maison d’arrêt de Koumra nécessitent une intervention des autorités et des organisations pour soulager les détenus. Constat.

La maison d’arrêt de Koumra compte aujourd’hui 433 détenus dont 55 prévenus, 49 inculpés et 329 condamnés, tout sexe confondu.

A l’intérieur, certains détenus formés dans le secteur informel vaquent normalement à la fabrication des bagues, éventails, paniers…. D’autres s’occupent à préparer la nourriture ou se regroupent pour bavarder ou jouer. Mais la maison d’arrêt manque de bien d’éléments pour une bonne prise en charge des détenus.

Sur le plan sanitaire, l’infirmerie est vide, entraînant au quotidien la dégradation de l’état de santé des prisonniers ou encore la perte en vies humaines. Il y a la présence récurrente des maladies infectieuses de la peau telles que les démangeaisons, la gale, les boutons…

Sur le plan alimentaire, le nombre pléthorique de détenus pose un problème quant à la prise en charge alimentaire équilibrée. Ce qui participe à la malnutrition.

Pour l’hygiène, eau et assainissement, il n’y a pas de quantité d’eau suffisante pour désaltérer les prisonniers et curer les latrines. Le manque de savon et des matériels de désinfection entraîne par conséquent des odeurs nauséabondes dans cette maison.

De plus, les prisonniers dorment à même le sol et curent les latrines les mains nues. Il n’y a pas de gants, de bottes voire de tenue de travail.

Alex Loubadjo Djassibaye