A la poursuite d’un présumé voleur, un policier a commis une bavure dans le canton Moïssala, département du Barh-Sara, province du Mandoul. Il y a eu deux blessés dont un enfant de 12 ans. Il est suspendu de ses fonctions et mis aux arrêts.

En l’espace d’une semaine, ‘’on a eu beaucoup de plaintes’’ de la population par rapport au ‘’comportement’’ de la police, déplore Karagoun Dagal, préfet par intérim du département du Barh-Sara.

Mais, le dernier cas qui a eu lieu le 23 mai, est la goutte d’eau qui semble déborder le vase. A la poursuite d’un présumé voleur, un policier a tiré des gaz lacrymogènes qui ont blessé deux personnes. L’une des victimes, un enfant de 12 ans, conduit à l’hôpital, a été ‘’plus’’ touchée. ‘’C’est vrai, quand il y a un cas de vol, il y a une manière de le gérer. La police a une limite dans son intervention. Au-delà de cinq kilomètres de la ville, elle n’a pas droit d’y aller. C’est la gendarmerie qui prend le relais. Cette fois-ci, ils sont allés au-delà de la distance indiquée pour arrêter le voleur. La population ayant réagi, ils ont voulu se débarrasser en tirant le gaz lacrymogène. Le gaz est une arme après tout. Tiré à bout portant, ça peut blesser et c’est le cas’’, explique le préfet par intérim.

Le préfet a saisi le responsable provincial de la police. Sa recommandation a été suivie et le policier mis en cause est suspendu et placé en détention.