Le député, Mamadou Maindoh du parti Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT) le Réveil de Pahimi Padacké Albert a rendu le tablier ce 20 avril 2018. Il a fait l’annonce de sa démission tant de sa formation politique que de l’assemblée nationale au cours d’un point ce matin à la Maison des medias du Tchad.
Mamadou Maindoh dit être devenu l’ennemi numéro un de son parti à cause de sa signature à la motion de censure contre le Premier ministre et président de son parti. « Je ne peux pas demeurer continuellement indécis par rapport à ce climat de suspicion, d’oppression, de conflit, d’hypocrisie, d’ingratitude et de rejet », déclare-t-il.
M. Maindoh déclare avoir été dégagé de son poste de rapporteur de la commission politique générale de l’assemblée après son acte. « Dans ces conditions d’oppressions incessantes et de pendaisons politiques, ma profession parlementaire est un duel à mort, une conspiration contre ma conscience et une négligence de la dignité. Si j’avais peur de mourir, j’allais me soumettre à la servitude et opter pour le reniement. Je veux être des hommes politiques qui ont démissionné par respect de leur dignité, de la noblesse de la profession et de l’honneur », explique le désormais ancien député de la ville de Sarh.
Pour lui, les députés n’assurent jamais leurs pouvoirs de contrôle de l’action gouvernementale. « Leur contrôle est sincèrement inopérant et très limité », précise-t-il.
Selon l’ancien député Maindoh, sa responsabilité et son honnêteté l’obligent à démissionner pour ne pas être responsable par son vote car les hommes et acteurs politiques, les juristes et les Tchadiens en général qualifient le mandat des députés acteurs d’illégitimes.