Au moins 14 millions d’enfants souffrant de malnutrition risquent de ne pas recevoir l’aide dont ils ont besoin en 2025, en raison des coupes sévères dans l’aide internationale, a alerté l’UNICEF ce 26 mars.

« Ces dernières décennies, nous avons accompli des progrès impressionnants pour réduire la malnutrition des enfants à travers le monde », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, dans un communiqué, soulignant que ces efforts ont permis de sauver des millions de vies.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance a averti que la réduction des financements par les pays donateurs expose les enfants à un « risque accru de malnutrition sévère et de décès », menaçant d’anéantir des « décennies de progrès » en faveur des enfants.

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L’UNICEF a également exprimé son inquiétude quant à la fermeture de 28 000 centres de soins ambulatoires spécialisés dans la malnutrition, dont certains ont déjà cessé leurs activités. Par ailleurs, environ 2,4 millions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère pourraient perdre l’accès aux aliments thérapeutiques prêts à l’emploi pour le reste de 2025.

Même avant ces coupes budgétaires, le nombre de femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que d’adolescentes souffrant de malnutrition aiguë, est passé de 5,5 millions à 6,9 millions — soit une augmentation de 25 % depuis 2020. L’UNICEF prévient que ces chiffres pourraient encore grimper si les donateurs n’interviennent pas rapidement et si les gouvernements nationaux n’investissent pas suffisamment.

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L’organisation appelle donc les gouvernements et les donateurs à prioriser les investissements dans les programmes de santé et de nutrition pour les enfants. Elle exhorte également les autorités nationales à renforcer les financements destinés aux services locaux de nutrition et de santé.