Dans le cadre de la mise en place d’une force africaine pour le Mali, un premier contingent de soldats tchadiens a quitté Ndjamena, ce mercredi 16 janvier au soir, à bord de trois avions à destination de Niamey, a-t-on appris jeudi de source militaire au Tchad. Les soldats tchadiens, aguerris et rompus au combat dans le désert, devraient apporter une forte plus-value opérationnelle dans l’optique de reprendre le nord du Mali. Ils combattront dans le cadre d’un accord bilatéral entre Bamako et Djamena, et non dans le cadre de la Misma. Car le Tchad n’est pas membre de la Cédéao.
A terme, le Tchad va fournir 2 000 hommes. Les premiers éléments (environ 200) ont quitté Ndjamena mercredi, pour Niamey, où les forces vont se regrouper avec armes et matériel, pour ensuite entrer au Mali.
Les Tchadiens vont participer à la lutte contre les mouvements jihadistes avec leurs pick-up et leurs véhicules blindés. Une partie a déjà été transportée au Niger par avions cargo.
Côté troupes, selon nos informations, trois bataillons seront déployés, dont une unité de la DGSSIE, la puissante garde présidentielle, ainsi qu’une toute nouvelle unité antiterroriste.
« Pour la reconquête du Nord, les Tchadiens étaient attendus ! Ils sont courageux et combatifs », assure une source militaire française à Paris.
D’ailleurs, la force tchadienne pourrait rapidement se voir confier des missions offensives. A sa tête : le général Oumar Bikimo. Jusqu’en septembre dernier, il commandait la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax).
Enfin, le Tchad pourrait aussi proposer un appui aérien. C’est l’un des rares pays de la région à pouvoir aligner une escadrille complète de Sukhoi-25 . Six avions au total, dont le dernier a été livré en 2010. Un redoutable avion d’attaque qui a fait ses preuves en Afrique.