La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), dans un communiqué, a “profondément” regretté l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado, par le gouvernement malien.

Tout en prenant “acte” de la décision de considérer M. Salgado comme “persona non grata” au Mali, la MINUSMA va néanmoins continuer à “œuvrer à la mise en œuvre de son mandat en appui à la paix et à la sécurité au Mali”, souligne le communiqué.

Mercredi, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a signifié au porte-parole de la MINUSMA qu’il avait 72 heures pour quitter le territoire malien, au motif qu’il était incapable d’apporter la preuve de ses affirmations selon lesquelles “les autorités maliennes avaient été informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens” arrêtés le 10 juillet dernier à l’aéroport international de Bamako.

Sur ces entrefaites, le mouvement politique “Yerewolo – Debout sur les remparts” a exigé, dans un courrier déposé au quartier général de la MINUSMA à Bamako, le retrait de la mission onusienne au plus tard le 22 septembre prochain.

Membre du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), “Yerewolo” dont les manifestations ont entraîné la chute du défunt président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020, accuse la MINUSMA d’être “une force d’occupation qui ravive et entretient la peur, les clivages ethniques et la méfiance entre les communautés au Mali”.

Créée le 25 avril 2013, la MINUSMA est une opération de maintien de la paix dont le mandat a été prorogé jusqu’en 2023 par le Conseil de sécurité de l’ONU à l’issue d’un vote organisé en juin dernier.