Le ministre français de la Défense a effectué une visite à Tessalit et à Gao dans le nord du Mali jeudi, avant de se rendre à Bamako, où il a eu des échanges avec le Premier ministre malien, Diango Cissoko, puis avec le président intérimaire, Dioncounda Traoré. Jean-Yves Le Drian a abordé, entre autres questions, la tenue des élections avec les autorités de Bamako qui ont retenu le mois de juillet pour ces échéances.
La seconde étape de son voyage mènera Jean-Yves Le Drian à Ouagadougou, où il rencontrera le président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur dans la crise au Mali.
Traqués de toutes parts, les groupes terroristes du Nord Mali ont subi de lourdes pertes en hommes, évaluées à plusieurs centaines. Leur matériel a également été, soit détruit, soit récupéré par les forces françaises et tchadiennes. Cependant, ils ne s’avouent pas vaincus. D’ailleurs, un malien interrogé par RFI en milieu de semaine, a expliqué qu’ils se sont fondus dans la population et qu’ils seraient en nombre suffisant. Probablement des centaines.
Ce qui rend l’intervention difficile pour l’armée malienne et ses partenaires. Car toute intervention risque d’affecter les populations civiles. Depuis quelques semaines, les islamistes ont recours à des attentats terroristes, utilisant des voitures piégées.
Pendant ce temps le déploiement des forces ouest africaines dans le cadre de la MISMA traine. On évoque un problème de moyens. Les chefs d’état-major de la CEDEAO et du Tchad sont actuellement en conclave pour le deuxième jour, afin de discuter de la transformation éventuelle de la MISMA en mission des Nations unies, selon le site web de la radio publique britannique (BBC).
Les 2000 soldats tchadiens engagés dans cette guerre par le président Idriss Deby viennent d’intégrer officiellement la MISMA, selon une information donnée par RFI dans l’après-midi de ce samedi ce mars 201.
FREDERIC ATAYODI