Ce 19 janvier 2019, le tweetup #Maalla_Gatetou, symbole du ras-le-bol citoyen envers la censure des réseaux sociaux au Tchad a commencé à enflammer le web.

Nous vous parlions récemment de la pollution de l’hashtag #Tchad sur les réseaux sociaux par des événements externes. Ce matin du 19 janvier, le mouvement de revendication initié par Internet Sans Frontières redonne des couleurs revendicatives et nationales au web tchadien. Annoncé au courant de la semaine dernière, #Maalla_Gatetou a été utilisé par toute la twittosphère tchadienne. Individus et organismes du Tchad et du monde ont repris le mot-clé pour se joindre à la revendication. Retour sur ce mouvement de revendication citoyen plutôt inédit au Tchad. Même si la revendication de fond reste partagée, les avis et les méthodes divergent grandement. D’aucuns préfèrent s’exprimer de façon plus institutionnelle: c’est le cas des acteurs étrangers qui expriment leur désarroi face au manque à gagner pour la République et les citoyens. Un enjeu peut-être qui échappe aux acteurs locaux.

Internet Sans Frontières donne la parole aux citoyens qui vivent la coupure au quotidien afin de témoigner de cela.

Mais les Tchadiens eux aussi ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour dénoncer directement la situation, ponctuant cela de réflexions orientées. Les premières réactions ont d’abord tourné autour de la portée réelle d’une telle manifestation et de témoignages personnels.

Petit à petit, les internautes ont commencé chacun à sa manière à nommer à la barre ses accusés. Le pouvoir et les Fournisseurs d’Accès Internet en ont pris pour leurs grades dans cette bataille à tweets tirés.

Troisième phase de cette revendication qui continue, celle de la détermination des belligérants.

Notons par ailleurs, qu’en plus de cette campagne online, Internet Sans Frontières lance également une campagne de collecte de fonds en ligne pour soutenir les activistes dans leurs opérations. La campagne en est actuellement à un peu plus 210 euros sur un objectif de 1600 euros.