Djibrine Assali, ancien secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST), constate que les syndicats ne sont plus une force comme par le passé. C’est lors d’une conférence de presse organisée ce 29 avril à N’Djaména.
Rentré d’exil en octobre 2021, Djibrine Assali s’est mis en retrait des débats publics et politiques. A la veille de la fête du travail, l’ancien secrétaire général de l’UST a organisé une conférence de presse qui a suscité peu d’interêt. Il n’y a que quelques médias et proches dans la grande salle de réunion du Centre d’études et de formation pour le développement (CEFOD). Aucun leader syndical présent.
Fatigué, Djibrine Assali a tenu tout de même à déplorer la “décadence’’ du mouvement syndical au Tchad. “Je constate une décadence du syndicalisme. Les syndicats ne sont plus ce qu’ils étaient. Ils ne sont plus une force“, critique-t-il, se remémorant de leur engagement dans les années 1990 et qui a valu leur licenciement.
Celui qui a lors de son exil rejoint la rébellion constate que les bureaux syndicaux ne sont pas régulièrement élus. “Il faut procéder à des élections professionnelles à tous les niveaux. Même l’Union des syndicats du Tchad (UST) devrait tenir son congrès. Il ne l’a pas tenu. Les leaders élus doivent se fixer les objectifs en fonction de la politique du gouvernement’’, oriente-t-il.
Face à la cherté de vie, les détournements des biens publics, la mauvaise gouvernance, Djibrine Assali, propose une unité d’action. “Je veux que les travailleurs, les dirigeants des associations des droits humains, les consommateurs, nous nous concertions. Et qu’on arrête des propositions concrètes pour faire face à cette situation’’, lance-t-il.