Dans la ville de N’Djamena, de nombreux déchets plastiques jonchent les dépôts d’ordures, les rigoles, les rues, mais aussi dans les canaux de drainage des eaux. De nombreuses associations à travers le monde se sont mobilisées pour lutter contre ce fléau. Parmi elles, l’association “Activistes écologiques” se distingue par son engagement et sa détermination à ramasser les déchets plastiques et à restaurer la beauté de notre planète.
À la surface du canal de drainage d’eau au quartier Chari-Mongo dans le 7ᵉ arrondissement de N’Djamena, des milliers de bouteilles plastiques forment des îlots. Vu de loin comme de près, difficile d’apercevoir l’onde, car ici, les immondices ont presque tout recouvert. Des coins pareils, il en existe plusieurs à N’Djamena.
Pour lutter contre ces tas d’immondices, l’association “Activistes écologiques” est née il y a quelques années, grâce à l’initiative d’un groupe d’amis sensibilisés à la problématique de la pollution plastique. Sa mission est simple, mais essentielle : nettoyer les lieux de prière, les écoles, les forêts, les rivières et les sites naturels des déchets plastiques qui les asphyxient. Leur travail s’articule autour de l’organisation des journées de nettoyage que l’association propose régulièrement à ses membres et à tous les volontaires souhaitant s’impliquer dans la préservation de l’environnement.
L’association Activistes écologiques ne se contente pas de lancer des opérations de nettoyage sporadique. Elle établit un plan d’action détaillé qui définit les zones prioritaires à nettoyer. L’objectif est de neutraliser au maximum les points de décharges sauvages et d’intervenir dès les premiers signes d’accumulation de déchets dans la ville de N’Djamena.
“Nous voulons conscientiser la jeunesse et la population sur l’importance et la protection de l’environnement, mobiliser les jeunes afin d’échanger les idées sur l’éducation, le réchauffement climatique et le bien-être social, l’assistance aux personnes vulnérables en cas de catastrophes naturelles, l’hygiène et assainissement, le recyclage et la gestion des déchets“, a souligné le Secrétaire général de l’association, Djouafri Dominique.
“La journée du 03 juillet qui est la journée mondiale sans plastique représente pour nous une journée de sensibilisation du public à l’impact néfaste des sacs plastiques sur l’environnement, parmi d’autres produits courants. Nous voulons d’ici 2030 en finir avec la pollution des déchets plastiques au Tchad“, projette l’association.
Il faut noter que la production mondiale actuelle de plastique est de 335 millions de tonnes en 2016 et atteindra 1 800 millions de tonnes d’ici à 2050. Au Tchad, 20 tonnes de déchets plastiques sont produites annuellement, selon le rapport de l’association Agir pour le développement durable.