Près de 40 ans après l’apparition du VIH/Sida, les personnes infectées au Tchad sont toujours victimes de discrimination et de stigmatisation. Au pire, elles sont confrontées aux inégalités dans le traitement.

En plus de souffrir de la maladie, les personnes vivant avec les VIH au Tchad doivent faire face à la stigmatisation. Et cela ne vient pas de loin. Pour Ngar-Adoum Nan-Ortangar, secrétaire général du Réseau national tchadien des associations des personnes vivant avec le Vih/Sida (RNTAP/PLUS), c’est souvent les proches qui véhiculent cette stigmatisation. Ce qui oblige beaucoup des personnes infectées à vivre cachées alors que cela ne facilite pas la lutte.

Pour améliorer la situation à laquelle les victimes du VIH font face au quotidien et réduire le nombre des personnes contaminées, le gouvernement a fait des efforts, comme l’explique Dr Mahamat Ahmat, secrétaire général au ministère de la Santé publique. Il s’agit « du renforcement de la qualité, de la disponibilité et de la conformité des services de traitement, du dépistage et de prévention du VIH, afin que tout le monde y soit accès correctement et sans distinction. La revue des pratiques pour lutter contre la discrimination et la stigmatisation », précise-t-il.

Ces efforts ont permis la réduction de la prévalence du VIH qui passe 3,3% à 1,3%. Mais aussi la mise sous traitement ARV de 84% des personnes vivant avec le VIH sans compter la réduction de la mortalité. Mais les défis demeurent.

« Près de quatre décennies après le début de la réponse au VIH, certaines inégalités persistent au niveau des services les plus élémentaires tels que le dépistage, le traitement, le préservatif ou encore l’accès à la charge virale et la prise en charge pédiatrique », reconnait le secrétaire général du ministère de la Santé publique.  

Pour pouvoir éradiquer le Sida, il faut d’abord mener une lutte contre les stigmatisations et les inégalités d’accès au traitement, fait savoir Dr Mahamat Ahmat.