Ouverture, ce jeudi à N’Djamena, de la rencontre bi-régionale Afrique-Asie des communautés locales et peuples autochtones. C’est pour plancher sur l’apport des savoirs traditionnels dans les politiques publiques de lutte contre le changement climatique.

Ils sont une soixantaine de participants venus d’Afrique et d’Asie à prendre part à cette rencontre de la plateforme des communautés locales et peuples autochtones.

Pour Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice l’association des femmes peules et peuples autochtones du Tchad (AFPAT) et coleader, avec la Népalaise Pasang Dolma Sherpa, de la plateforme des communautés locales et peuples autochtones, c’est l’Accord de Paris (COP 21 en 2015) qui a créé cette plateforme pour partager les savoirs traditionnels par rapport à l’adaptation et l’atténuation au changement climatique. Mais également, poursuit-elle, de partager les solutions et d’essayer de travailler avec les politiques afin d’intégrer ces savoirs dans la mise en œuvre des politiques publiques de lutte contre le changement climatique. C’est justement l’objectif de cette rencontre bi-régionale. Car, note Hindou Oumarou Ibrahim, « les savoirs scientifiques sont importants. Mais les savoirs des communautés sont très importants parce que ce sont les savoirs des millénaires ».

Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, Oualbadet Magomna a, quant à lui, rappelé les différents instruments internationaux ratifiés par le Tchad dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et les actions entreprises par le pays dans ce sens. Toutefois, constate-t-il, « Notre époque est tristement décrite par les visages des sinistrés des changements climatiques ».

En rappelant que 80% des Tchadiens sont constitués de communautés vivant de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Oualbadet Magomna estime qu’ils sont les plus vulnérables au changement climatique. « L’opportunité unique que représente cette conférence réside dans sa proximité avec la prochaine COP27 qui aura lieu en Egypte dans les semaines qui suivent. J’ose espérer que les conclusions de vos travaux prendront en compte la vulnérabilité de ces communautés, premières victimes des changements climatiques », exhorte—t-il.