Des experts, réunis à N’Djamena ce mardi, analysent la situation de la criminalité  faunique en général et en  particulier celle des éléphants en Afrique centrale. Un sujet crucial vu l’ampleur du phénomène.

« Depuis quelques années, la criminalité faunique et particulièrement le braconnage des éléphants ont été signalés   dans une bonne partie de l’Afrique centrale, voir même ici au Tchad  dans la réserve de faune de Binder-Léré où nombre d’éléphants  ont été brutalement  massacrés par les individus sans foi, ni loi, à la recherche du gain facile en février 2018 », a indiqué dans son liminaire la directrice générale technique des ressources forestières, fauniques et de la pêche, Nenodji  Madingar.

Le document de cette rencontre des experts de l’Afrique centrale sur la  protection et la conservation des éléphants précise que la région de  l’Afrique centrale est l’endroit prisé des bandes armées spécialisées dans le braconnage de l’ivoire, qui alimente le commerce  illégal des produits fauniques à travers le monde.

En effet, des études montrent qu’à travers leur aire de répartition en Afrique centrale, les populations d’éléphants des forêts et des savanes ont diminué au cours des dernières années. Cette réduction   est causée par la persistance  du braconnage dû à des facteurs clés à savoir : une forte demande pour l’ivoire et l’existence d’un marché illégal pour entretenir ce commerce  lucratif.

Il est question pour les participants d’examiner la situation du commerce de l’ivoire dans la sous-région, d’échanger sur le braconnage au niveau sous régional et faire des propositions concrètes  en vue de sa réduction et surtout échanger sur les opportunités pour les Etats  présentés par le fonds pour l’éléphant d’Afrique.