La baisse de niveau continue d’être décriée. Les résultats en dent de scie au baccalauréat de ces trois dernières années (2022 à 2024) qui sont respectivement de 59,18%, 61,26%, 41,83%, après des seconds tours aux matières réduites, illustrent bien cette triste réalité. Mbailassem Francis, éducateur spécialisé, en donne les principales causes et les pistes de solutions.
Mbailassem Francis définit la baisse de niveau des élèves comme une problématique complexe, souvent liée à une combinaison de facteurs socio-culturels, pédagogiques et institutionnels.
S’agissant du premier facteur, le spécialiste en éducation avance la pauvreté et l’ instabilité familiale, qui limitent l’accès aux ressources éducatives (livres, Internet, etc.).
Il cite également le désintérêt de certaines communautés pour l’éducation formelle ; la stigmatisation ou les inégalités d’accès à l’éducation (genre, zones rurales, etc.).
Le deuxième facteur est relatif à l’insuffisance de formation des enseignants ; au manque d’outils pédagogiques modernes ou adaptés ; à l’insuffisance des horaires des cours dans les établissements publics.
Les défis institutionnels renferment la surcharge des salles de classe ; l’ insuffisance d’enseignants ; la mauvaise gestion des établissements scolaires ; le manque d’investissement dans l’éducation, notamment en milieu rural.
Mbailassem Francis pointe aussi la responsabilité des apprenants à travers leur manque d’engagement et l’influence des distractions numériques (téléphones, réseaux sociaux).
Des pistes de solutions
Pour pallier cette situation persistante, Mbailassem Francis propose aux autorités d’allouer davantage de budget à l’éducation ; de réviser les programmes scolaires pour les rendre plus pratiques et adaptés aux réalités sociales ; d’organiser des formations continues et adaptées aux besoins actuels ; d’améliorer les conditions de travail des enseignants pour les motiver davantage ; de moderniser les approches pédagogiques en introduisant des méthodes interactives et pratiques, de promouvoir une pédagogie différenciée, adaptée aux besoins des élèves.
Il encourage aussi la participation parentale ; le renforcement des infrastructures scolaires ; la fourniture du matériel pédagogique moderne (manuels, ordinateurs, etc.) ; le soutien aux élèves vulnérables.