« Stop à la mauvaise gouvernance », tel est l’intitulé d’un mémorandum lancé par la Centrale syndicale du Tchad à quelques mois de l’expiration de sa trêve avec le Gouvernement. Ce mémorandum de 23 pages rappelle au chef de l’Etat et au Gouvernement les maux qui minent le bon fonctionnement du Tchad et propose quelques solutions.

L’UST demande au président de la République et au Gouvernement de procéder et rendre public un audit exhaustif de la gestion des douanes et du trésor public. Notamment, depuis la nomination de Saleh Deby jusqu’au jour de son départ. Elle réclame également la dissolution de l’Inspection générale du contrôle d’Etat au profit de la Cour des Comptes, la suppression de la Direction générale des grands travaux et projets présidentiels.

L’UST propose, pour un assouplissement des dépenses de l’Etat, de réduire le nombre des unités administratives et des chefferies traditionnelles.  Elle exige une exécution immédiate de ces différents points par le Gouvernement et se réserve le droit de mener des actions légales et légitimes pour faire porter plus haut sa voix en vue d’un changement socioéconomique et politique positif. L’UST  accuse le chef de l’Etat et le Gouvernement de n’avoir pas respecté les clauses de l’Accord qu’ils ont signé le 28mai 2013, ayant permis une accalmie durant trois ans  environ.

L’Union des syndicats du Tchad rappelle au respect de l’orthodoxie financière car les partenaires financiers du Tchad ont tout fait pour redresser le pays mais en vain. La crise financière actuelle n’est pas seulement due à la chute du prix du baril mais aussi a la mauvaise gestion financière.